Ouverture des travaux des Assises de la Diocésaine de l’Archidiocèse de Bangui

Les travaux des Assises de la rentrée pastorale diocésaine dans l’Archidiocèse de Bangui au titre de l’année 2024-2025 sont ouverts ce mardi 17 Septembre 2024, dans la matinée en la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception. La cérémonie est présidée par Dieudonné Cardinal Nzapalinga, Archevêque métropolitain de Bangui. Le thème retenu pour ces assises : La Mission. « Malheur à moi, si je n’annonçais l’Evangile » (1Co.9, 16b).

Dans son discours inaugural, le Cardinal a expliqué l’importance de revenir sur le même thème déjà abordé l’année précédente. « La Mission. Un devoir duquel le fidèle du Christ ne peut se détourner car c’est là qu’il démontre sa foi en s’engageant à servir son Maître. Voilà pourquoi cette année nous devons ré-approfondir ce thème afin de nous l’approprier et parfaire ce que nous faisons déjà. »

Il poursuit en affirmant que la Mission n’est ni l’œuvre humaine encore moins fruit des capacités intellectuelles et matérielles de l’homme. Mais c’est une œuvre au service de la Parole de Dieu. « Sans la Parole de Dieu, source de sagesse et force des croyants, nous ne pouvons pas poursuivre le chemin de la mission (…) La Mission est un mandat que nous poursuivons à la suite des apôtres.  Ces derniers l’avaient reçue du Christ, Verbe de Dieu fait chair. La mission c’est se mettre en action, en mouvement »

Deux thèmes ont été exposés après le lancement officiel des activités :

  • Le premier thème est développé par l’Abbé Philippe GREBALET et s’intitule : « Evangélisation et Inculturation ; la Rencontre avec la Parole de Dieu : brassage ? transformation ? dénaturalisation ou assomption ? L’exposant a reparti le thème en quatre parties différentes. Il a tout d’abord fait le repérage du point de vue historique avant le Concile Vatican 2, pendant le Concile Vatican 2 et après le Concile Vatican 2. « Le terme inculturation est un peu nouveau. Ce terme est introduit dans le langage théorique à partir de 74-75. Mais le terme a été déjà utilisé en 59 et présenté en 74. Le tissage entre l’Evangélisation et l’inculturation est né pour annoncer la Bonne Nouvelle. Pour aller en mission, un mandat est donné par le Christ. Il vaut mieux comprendre la nature et la mission en mettant un accent sur l’écoute de la Parole de Dieu. Le Christ est l’Evangile, en un mot l’Eglise, doit s’évangéliser avant d’aller évangéliser. Par ailleurs, il est également question de voir quelques points en lien avec le mot Ecclésia, tout ce qui concerne la pratique de l’Eglise. De voir de manière concrète si tout ce qui se dit et se fait dans l’Eglise donne un caractère de l’Evangélisation et de l’inculturation. Enfin, le dernier point de réflexion était celui d’atterrir sur la pastorale de l‘annonce. Le Christ, Parole de Dieu, s’incarne, prend corps dans nos réalités culturelles. De cette manière, on devient une manière de vivre et d’être dans la société et dans le monde ».
  • Le Père Cyrille KERESSE, aumônier diocésain de la Catéchèse dans l’Archidiocèse de Bangui, a présenté le second thème intitulé : « la Mission des Catéchistes auprès de la communauté chrétienne et des catéchumènes ». D’entrée de jeu, l’exposant a donné la définition du mot catéchiste comme étant, « celui qui enseigne la Parole de Dieu aux non chrétiens en les préparant à recevoir les sacrements d’initiation dont le baptême, la 1ère communion et la confirmation. Il a un rôle important à jouer dans l’Eglise. Sa mission est capitale car il annonce l’Evangile du Christ aux catéchumènes et aux fidèles. Cette mission est d’ordre spirituel parce qu’il anime la prière communautaire et la célébration de la Parole en l’Absence du Prêtre le dimanche. L’exposant poursuit en insistant sur le fait que le rôle du catéchiste au sein de la communauté n’est pas une profession. Mais c’est un service pour le Royaume et le Salut intégral du peuple : « Sa mission (du catéchiste) est d’ordre caritatif aussi parce qu’il assiste les malades, les vieillards et les pauvres. Cette mission est aussi d’ordre éducatif car il forme aussi tous ceux et celles qui veulent devenir catéchistes. La mission du catéchiste a des exigences. Ces exigences sont de deux ordres. Le premier ordre c’est d’abord la formation humaine et spirituelle. Le deuxième ordre c’est la formation technique et pratique. Pour réussir sa mission, le catéchiste a besoin de moyens financiers, matériels et de formation. Toutefois, le catéchiste, dans l’exercice de son ministère, se confronte à d’innombrables difficultés : « Le catéchiste fait face dans l’exercice de sa mission à certaines difficultés. Entre autres la collaboration, la responsabilité et la coresponsabilité entre le catéchiste et les responsables ».

Des souhaits sont émis, à cet effet, à l’endroit de Son Eminence aussi bien des curés que de la communauté chrétienne et des catéchistes eux-mêmes, pour que toutes ses difficultés soient prises en compte et qu’on puisse se pencher sur la question de la prise en charge des catéchistes afin qu’ils soient efficaces à répondre aux exigences et enjeux de la mission que leur confie l’Eglise.

Pour la première journée de ces Assises, nous pouvons noter au total 1202 participants qui ont constitué l’assemblée de la Diocésaine.

Roméo Silvère Doubalet